• Le bonheur se mérite t'il ?

        Un sujet bateau en philo ou dans les dissertations de français du premier bac d'autrefois : 

     “Le bonheur se mérite il ?
    La condition du bonheur serait-elle d’avoir souffert ?…”

     
         Dans la philosophie chinoise, on ne peut concevoir une seule chose. Il faut appréhender à la fois une chose et son contraire.
         Alors peut on apprécier vraiment le beau temps et le soleil si l’on n’a pas connu l’orage, la pluie et la tempête.?
         Il y a évidement quelques personnes un peu spéciales : j’ai connu le commandant d’un navire de la “Royale”, qui était heureux quand il y avait tempête parce “qu’après cela ne pourrait être que mieux” et qui était malheureux quand le temps était superbe, parce que ce serait ensuite “moins bien”

         J’ai le souvenir d'il y a presque 70 ans, lorsque je faisais mes études d’ingénieur, d’avoir fait un stage ouvrier, très dur dans des ponts roulants, au dessus de fours d’une aciérie, et il faisait 45 d° dans la cabine ; j’avais voulu être logé avec les manoeuvres émigrés dans une cité dortoir.
         Non seulement j’ai appris ce qu’était une véritable “chaleur humaine”, mais toute ma vie d’ingénieur, j’ai été heureux de mon métier qui, m’épargnait un travail aussi pénible que ces tâches que j’avais un peu connues pendant deux mois, mais que des gens faisaient toute leur vie.

         Curieusement, quand j’étais enfant, au lendemain de la guerre, où nous n’avions plus grand chose, nous étions probablement plus heureux que mes petits-enfants, qui ont presque tout ce qu’ils désirent. Et je connais certain(e)s jeunes, qui désirent en permanence quelque chose, tanner leurs parents jusqu'à ce qu'ils l'obtienne, puis s'en désintéressent dès qu'ils l'ont, pour désirer alors autre chose. Moi j'appelle cela des caprices d'enfant gâté !

         La grande souffrance n’est pas souhaitable certes, mais je crois qu’avoir été témoin d’un peu de difficultés et de souffrance, avoir un peu "trimé" par moment et fait effort pour maîtriser son sort, fait qu’on est beaucoup plus sensible aux petits bonheurs de tous les jours qui font la joie de la vie.
         
        Je crois qu'effectivementle bonheur, ça se mérite.

         Quand nous souffrons, il ne faut pas se lamenter, se complaire dans notre malheur, il faut avoir d’abord la volonté de remonter la pente, de faire des efforts pour cela.
         Il faut aussi analyser notre situation : y a t’il vraiment autant de raisons pour que nous soyons aussi malheureux et quel est notre avenir ? Est il aussi sombre que cela si nous essayons de réagir?
         Il faut regarder autour de nous : n’y a t’il pas beaucoup plus malheureux que nous, et des gens bien plus désespérés, qui pourtant essaient de survivre et de remonter la pente.? Comment font ils ?
        Puis il faut se demander enfin : et moi comment m’y prendre pour la remonter moi aussi ma pente ?


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